Le Magot de Chine (ou Trésor du symbolisme chinois)
 
Auteur(s) :Situ Shuang
ISBN :2-84279-085-5
Date de parution :2001-3
Pages :262
Poids :0.732 kg
Dimensions :190x270mm
Prix :37.00 €
 

Cet ouvrage est relié.

Lancées par l'engouement pour les objets venus de Chine à la cour du roi Louis XIV les Chinoiseries suscitent très vite des imitations. Une nouvelle iconographie inspirée des motifs chinois envahit dès le XVIIe siècle la France où pas une seule manufacture principale n'a été épargnée de la fureur de cette mode exotique qui a largement contribué au rayonnement de plus d'une branche de l'artisanat français de cette époque. Ce style, qui doit beaucoup aux artistes français comme Watteau et Boucher, va gagner l'Europe entière durant la première moitié du XVIIIe siècle.
Sans se soucier des symboles qu'ils représentent, les peintres d'ornement européens s'inspirent des motifs chinois, dont ils apprécient l'originalité. Or les motifs d'ornement chinois ne sont pas conçus pour le seul plaisir de l'œil, ils sont aussi un langage où le symbolisme tient une place primordiale. C'est un jeu subtil et inaccessible aux Occidentaux qui n'en possèdent pas la clé.
Ce livre se voudrait non seulement de répertorier les principaux motifs contenus dans les chinoiseries en les comparant, autant que possible, aux originaux chinois, mais surtout de décoder les principaux symboles contenus dans ces motifs dont le sens demeure hermétique pour nombre d'amateurs de chinoiseries. Notre démarche visant à décrypter, pour un regard étranger, le sens symbolique contenu dans les motifs chinois, a pour but principal de rectifier une certaine vision largement répandue d'une Chine « magasin d'étrangetés » et de rendre plus accessible la compréhension d'une civilisation plusieurs fois millénaire en sachant que l'accord sur le symbole est un pas immense qui ouvre la voie de communication entre les nations.


TABLE DES MATIERES

Introduction
Chapitre I
Les chinoiseries de Watteau et de Boucher
1.Chinoiseries de Watteau
2.Chinoiseries de Boucher

Chapitre II
Les Chinoiseries, une nouvelle décoration
1. Quelques caractéristiques de la peinture chinoise
2. Ornementation florale
3. Neuf principaux thèmes de décoration inspirés par l'art chinois illustré par divers exemples:
- Fleurs, feuillages et plantes
- Oiseaux et insectes
- Le paysage et ses éléments
- Éléments d'architecture
- Iconographie bouddhique
- Motifs géométriques et linéaires
- Motifs zoomorphes et animaux mythiques
- Personnages, costumes, accessoires
- Scène de la vie chinoise

Chapitre III
Les Chinoiseries, une iconographie riche en symboles
1. Le magot de Chine
2. Le symbole dans la culture chinoise
3. Les thèmes symboliques les plus populaires utilisés dans l'art chinois
A. Symboles résidant dans l'objet lui-même (Yu yi)
- La pêche (Tao)
- La grue, la cigogne (He)
- Le Champignon magique (Lingzhi)
- Le svastika (Wanzi)
- Le sceptre magique (Ruyi)
- Motifs à base de caractères « Shuang Xi », « Double Bonheur », «Shou », « Longévité »
B. Symboles exprimés à l'aide d'homophonie (Xie yin)
- Le cerf (Lu)
- La chauve-souris (Bianfu)
C. Thèmes de bon augure
- Expressions imagées avec motif de chauve-souris et bien d'autres
- Autres expressions imagées
4. A la recherche du message contenu dans des motifs de « chinoiseries »
A. Plantes
- Le prunus en fleurs (Meihua)
- Le pin (Song)
- L'orchidée (Lan)
- Le chrysanthème (Ju)
- Le lotus (Lianhua)
- La grenade (Shiliu)
B. Animaux
- La pie (Xique ou Xiqiao)
- La caille (Anchun)
- Le canard (Ya) et canard mandarin (Yuanyang)
- Le papillon (Hudie)
- Le coq (Gongjz)
- La carpe et les poissons en général (Yu)
- La chèvre (Yang)
- Le crabe, l'écrevisse et la crevette (Pangxie, Xia) .
- Le singe (Hou)
C. Personnages légendaires, objets sacrés, animaux mythiques
- Personnages légendaires
- Objets sacrés
Les huit symboles bouddhistes
Les « Quatorze Trésors »
La feuille de bananier (Jiaoye)
- Décor en méandres (Huiwen)
- Animaux mythiques
Le dragon (Long)
Le phénix (Fenghuang)
Licorne (Qilin)
Conclusion
Notes
Bibliographie
Table des illustrations


Docteur SITU Shuang
Née en 1935 à Beijing (Pékin), est issue d'une famille d'artistes peintres et sculpteurs. Après une enfance passée en grande partie en Asie du sud-est (Malaisie, Singapour, Birmanie et Hong Kong), elle est revenue avec ses parents à Beijing en 1950, juste après la fondation de la République populaire. Elle a fait partie de la première génération d'étudiants de la Chine nouvelle qui se sont consacrés aux études de la langue et de la littérature françaises à l'université ; elle devint enseignante. Puis, suivant son mari diplomate, elle connut plusieurs pays arabes et, à Damas, elle fut Attaché Culturel. Après des études d'histoire de l'art, elle devint Docteur, à la Sorbonne de Paris. On trouve ici la partie essentielle de son mémoire de thèse soutenue sous la présidence du Professeur Pierre Chaunu. Elle est ici publiée après divers ouvrages parus en Chine et au Canada. En qualité de professeur d'histoire de l'art, elle a été invitée par des universités françaises et canadiennes pour enseigner l'histoire de l'art chinois dont elle est spécialiste. Elle est titulaire des Palmes Académiques.