Auteur(s) : | Véronique Alexandre Journeau |
ISBN : | 978-2-84279-399-9 |
Date de parution : | 2008 |
Pages : | 207 |
Poids : | kg |
Dimensions : | |
Prix : | 24.00 € |
Le "Yueji", Livre de musique ou de Canon de la musique, est considéré comme un texte majeur de l'antiquité chinoise, abondamment commenté par les Chinois eux mêmes mais rarement traduit. C'est un recueil de considérations plus philosophiques que théoriques qui reflètent la perception cosmogonique du monde par les chinois et leur pensée de son ordonnancement par les rites et la musique. Le texte source en chinois, référencé comme au 19e chapitre du Liji Livre des rites (daté approximativement du IIIe siècle avant notre ère), est généralement présenté en prose continue avec des ruptures de séquences au sein des chapitres qui varient légèrement selon les commentateurs. Or ce texte a une structure de prose rythmée avec des partie versifiées qui facilitent sa mémorisation et la mise en relief de l'essentiel. Et si la langue chinoise est constituée de caractères qui sont des figurations - mise en forme et en sons du contenu réel ou iréel, directement ou par combinaisons - structurées dans l'espace d'un carré et dessinées dans le temps en coups de pinceau successifs, comment ne pas imaginer que cette pensée chinoise de la configuration du sens puisse s'appliquer également à l'ordonnancement d'un texte dans son entier et sa figuration dans l'espace avec un déroulement rythmé? c'est cette raison d'être de la configuration du texte proposée dans cette traduction, destinée à rendre visible à la fois l'agencement entre le tout et les parties et la vocation cosmologique et pédagogique du traité. La musique, dit ce traité, procède du ciel et suit le cours des astres. Docteur es Histoire de la musique et musicologie et Docteur es Asie orientale et sciences humaines, Véronique Alexandre Journeau est chercheure associée, Réseau Asie - IMASIE (Institut des mondes asiatiques, CNRS/FMSH), et invitée, Observatoire musical français (Sorbonne), sur des problématiques relatives à la musique, la poésie et la philosophie de l'art en Chine et en comparatisme avec l'Occident. Elle poursuit également un travail pratique et théorique sur la traduction des textes chinois, notamment dans le cadre de la société d'études de pratiques et théorie en traduction (Septet)