Auteur(s) : | Tôson Shimazaki ; Traduit par : S. Rossot |
ISBN : | 2-84279-038-3 |
Date de parution : | 1999 |
Pages : | 312 |
Poids : | 0.422 kg |
Dimensions : | 2 |
Prix : | 15.00 € |
Shimazaki Tôson (1872-1943) est une des figures les plus importantes de la littérature japonaise contemporaine. Originaire d'une famille appartenant à la noblesse provinciale du département de Nagano (au centre de Honshû), principale île du Japon, il est envoyé par sa famille à Tôkyô pour faire ses études.
D'abord poète (ses recueils de poésies sont très importants), il fonde avec son ami Kitamura Tôhoku, le mouvement du "Naturalisme" (Shizenshûgi), en réaction au caractère assez décadent des romans populaires à la fin du shogunat des Tokugawa.
Par « naturalisme », il entend replacer ses personnages de romans dans le contexte social où ils sont nés, et se livrer à une étude plus ou moins critique de la société japonaise de l'époque. Ses récits sont pour une part autobiographiques, ce qui lui a permis de s'attaquer à des problèmes tabous à l'époque, comme celui de la minorité « Eta ».
C'est de ce type de problème de société que traite le roman « Hakai » « La transgression ». C'est l’histoire d'un maître d'école d'origine éta qui, malgré l'interdiction de son père, révèle publiquement ses origines, après des années de souffrance morale.
Le sujet du livre « Hakai » fut considéré comme très audacieux et sa publication créa une sorte de curiosité inquiète. Du reste Shimazaki Tôson dût le publier à compte d'auteur, en empruntant de l'argent à son beau-père, riche commerçant qui habitait Hakodaté à Hokkaïdo.
On peut donc considérer Tôson comme un romancier qui reflète son temps d'un œil novateur et critique, et dont l’influence sur la littérature de l'époque a été considérable au même titre que Mon Ogaï, ou Natsumé Sôseki.