Les chemins de fer chinois finance et diplomatie (1860-1914)
 
Auteur(s) :Joseph Marchisio
ISBN :2-84279-203-3
Date de parution :2005-04
Pages :397
Poids :0.45 kg
Dimensions :140x210
Prix :20.00 €
 

La construction des chemins de fer fut une des cons�quences de l'ouverture de la Chine par l'Occident. Apr�s les deux guerres de l'Opium (1840-1860), les commer�ants anglais install�s dans les ports ouverts voulurent s'ouvrir par des voies ferr�es, le march�, suppos� immense, de la Chine int�rieur; Mais leurs projets ne furent pas soutenus par le gouvernement anglais.

Ils eurent cependant pour effet de provoquer dans les milieux dirigeants chinois une vive et longue pol�mique que r�v�lent les archives chinoises. Les partisans de la Chine immobile, hostiles � toute concession aux Barbares, l'emport�rent d'abord mais progressivement sur certains mandarins, reconnaissant les avantages des chemins de fer invoquant l'exemple du Japon, propos�rent de les construire eux-m�mes avec l'aide technique et financi�re des �trangers.

C'est la France de Jules Ferry qui, apr�s la conqu�te du Tonkin et de la guerre franco-chinoise, obtint en 1885 la premi�re promesse de la voie ferr�e au Yunnan.

Il s'ensuivit une vive concurrence internationale: Angleterre, France, Allemagne, Belgique, �tats-Unis, Japon et Empire russe, tous concurrents et parfois alli�s, qui voulaient obtenir des chemins de fer de p�n�tration, pr�ludes � la cr�ation de zones d'influence; ils utilis�rent tous les moyens de pression: canonni�res ou corruption.

La d�faite de la Chine devant le Japon en 1895 fut le signal d'une offensive des puissances qui par la "ru�e" de 1898 se firent c�der des territoires � bail sur les c�tes et de nombreuses voies ferr�es. Chefs d'�tat, diplomates et financiers �taient persuad�s qu'un partage de la Chine analogue � celui de l'Afrique, �tait imminent.

L'insurrection populaires des Boxers en 1900, quoique �cras�e par l'exp�dition des huit puissances, fit renoncer au partage, mais ne put annuler les concessions d�j� obtenues. La pression �trang�re s'exer�a alors par la finance internationales o� la France jouait le r�le principal (le Consortium des six).

La r�volution de 1911, amen�e par la question du chemin de fer du Sichuan, puis l'�tablissement de la r�publique militaire de Yuan Shikai, n'emp�ch�rent pas une nouvelle ru�e en 1913 plus grave que celle de 1898 et qui ne fut annul�e que par l'�clatement de la guerre mondiale en 1914.

Ainsi pendant un demi-si�cle, le probl�me des chemins de fer tint une place consid�rable dans les relations de la Chine avec l'�tranger au point qu'en certaines ann�es cette question fut le sujet principal des discussions diplomatiques entre puissances. La derni�re �tude sur la question datant de 1914, le pr�sent ouvrage apporte un �clairage nouveau gr�ce au d�pouillement syst�matique des archives chinoises, anglaises et fran�aises.